L'opinion publique
Selon
vous, la loi française devrait-elle autoriser les médecins à
mettre fin, sans souffrance, à la vie de ces personnes atteintes de
maladies insupportables et incurables si elles le demandent ?
En
2012, sur un total de 100 personnes, 35 étaient en faveur de
l'euthanasie, 51 personnes étaient favorable mais dans certains cas,
et 14 personnes étaient contre l'euthanasie.
En
2013, 44 personnes sur 100 étaient pour l'euthanasie, 48 étaient
pour mais seulement dans certains cas, et 8 personnes étaient
contre.
On
constate donc que la mentalité des gens concernant l'euthanasie a
évolué. Plus de personnes sont pour l'euthanasie.
L'opinion
dans la classe
Nous
avons effectué un sondage au sein de notre classe :
50%
des élèves sont pour l'euthanasie, les raisons principales sont :
"il n'y a aucun intérêt de laisser souffrir une personne qui
n'a aucun espoir de guérison." "On devrait pouvoir choisir
sa mort."
46,3%
de nos camarades sont pour, mais seulement dans certaines conditions
telles que : il ne faut pas que le patients soit influencé, il faut
qu'il y ait des critères précis (état de santé), demander l'avis
des patients et de la famille ou choisir une personne de confiance.
7,7%
des élèves sont contre l'euthanasie, en effet ils ont pour
arguments qu'il ne faut pas tuer les gens, ou encore que c'est aller
à l'encontre du serment d'Hippocrate.
L’opinion
des professionnels de santé
Pour illustrer l'opinion des professionnels de santé nous avons choisi d'interviewer un oncologue en soin palliatif. Vous pouvez écouter l'enregistrement de cet entretien en cliquant ici : interview d'un oncologue.
Dans
cet interview on voit que le médecin est contre l'euthanasie, mais
qu'il veut tout de même favoriser l'encadrement de la fin de vie du
patient pour réduire la souffrance.
Le
regard des patients et familles
De
nombreux cas sont connus, notamment le cas de Vincent Humbert,
tétraplégique, sourd et aveugle après un accident de voiture à
l'âge de 19 ans. Cependant, Vincent garde ses capacités
intellectuelles.
En
2002, il envoie un lettre au président de la république de
l'époque, Jacques Chirac, en demandant dans cette dernière le droit
de mourir. Le président ne donne pas suite à sa requête et ne
compte plus que sur sa mère. Celle-ci, suite aux supplices de son
fils, fini par accepter de lui injecter des doses de penthiobarbital
de sodium mais cet acte échoue et plonge Vincent dans un profond
coma. En 2003, le Dr Frédéric Chaussoy décide avec la famille de
mettre fin à la vie de Vincent en lui injectant une dose de chlorure
de sodium.
Marie
Humbert, sa mère, a écrit un livre à son sujet : Pour tous
les Vincent du monde.
Il y
a aussi le cas de Chantal Sébire, atteinte de sthésioneuroblastome,
une tumeur évolutive des sinus et de la cloison nasale. Cette
maladie très rare et incurable entraîne des douleurs atroces et à
fait perdre la vue, puis le goût et l'odorat à Chantal Sébire. En
2008, elle demande à la justice ainsi qu'au président de la
République, Nicolas Sarkozy, le droit de mourir dignement, étant
contre le suicide. Sa requête fût refusée par le tribunal de
grande instance de Dijon. Deux jours plus tard Chantal Sébire fut
retrouvée morte à son domicile après un ingestion massive de
barbituriques.
Et
plus récemment et toujours d'actualité, le cas de Vincent Lambert,
qui, après un accident de la route en 2008, plonge dans un état de
conscient minimal.
Nous
avons décidé de vous parler plus particulièrement de ce dernier
cas.
Le
point de vue des religions
Chaque religion autorise, ou non, certaines choses. Dans le cas de l'euthanasie, les religions ont des avis très différents.
Dans
le bouddhisme, l'acte peut être perçu comme un acte de compassion
envers le mourant.
Dans
la religion juive, l'euthanasie active est interdite, en revanche
l'euthanasie passive est possible.
Chez
les musulmans, il est interdit de donner la mort, donc l'euthanasie
est inacceptable.
Chez
les chrétiens orthodoxes, l'euthanasie est considérée comme un
meurtre et une personne qui demande la mort est considéré comme un
suicidé.
Dans
le protestantisme, l’euthanasie est interdite.
Dans
le catholicisme, l'euthanasie est inacceptable.